Terre de tremblements
miércoles, 11 marzo 2015
Une des appréhensions lors de mes voyages en Colombie est la crainte de subir un tremblement de terre. Lorsque j’habitais ici il y a bien longtemps, n’importe quel mouvement ou vibration étranges me faisaient monter l’adrénaline pour être prêt à courir afin de trouver une place sure où m’abriter. En arrivant à Paris, lorsque le métro passait sous mes pieds, j’avais envie de me sauver. Avec le temps, je me suis habitué à vivre dans une zone qui n’est pas tellurique, quoique j’aie déjà perçu au moins deux tremblements de terre légers en France ! Malgré tout, en traversant à pied le pont du Mont-Blanc à Genève, son mouvement m’impressionne quand même.
Justement, hier vers 4 heures de l’après-midi, nous nous préparions à sortir. En ouvrant la porte de l’appartement, une voisine de palier qui arrivait nous demande : avez-vous senti le tremblement de terre ? Nous n’avions rien senti !
En sortant, il y a avait beaucoup de monde dans la rue. Tous parlaient de la peur qu’ils avaient eue pendant les 5 secondes qui a duré le séisme de magnitude 6,6, du bruit entendu de l’affolement des voisins. Heureusement il n’y a pas eu des victimes dans le pays et encore plus que j’ai eu la chance de ne pas m’en apercevoir. Je ne me souviens pas ce que je faisais exactement. En revanche, ma femme, qui était en train de se chausser à la cuisine, a vu le linge se balancer dans l’étendoir et a cru que c’était un courant d’air. L’idée d’un séisme a effleuré son esprit une seconde mais c’est tout.
Nous avons marché dans les rues environnantes en entendant les anecdotes des uns et des autres. Les ouvriers dans les bâtiments en construction ont eu la trouille et sont sortis très vite de peur de mourir ensevelis, une dame qui essayait d’appeler son mari nous racontait qu’elle faisait la queue à la banque et que tous sont sortis très vite dans la rue pris de panique, deux personnes qui travaillaient dans un atelier de couture n’étaient pas d’accord lors des secousses : l’un disait c’est un tremblement de terre alors que l’autre ne croyait pas. Les réseaux téléphoniques on collapsé car il y avait trop d’appels en même temps. Les personnes qui étaient dans les hauts étages des immeubles ont eu la trouille, tellement ils se balançaient.
Espérons qu’il n’y en aura pas d’autres dans les mois qui viennent. En tout cas, cela m’a fait rappeler du très fort séisme de 1967 que j’ai vécu lorsque j’étais au collège à Ibagué. Il y a eu pas mal de morts et des constructions détruites. Comme l’indique l’AFP ci-après, les pays andins de l’Amérique du Sud comme la Colombie sont situés sur la « Ceinture de feu du Pacifique », une zone qui concentre environ 85 % de l’activité sismique terrestre :
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