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jueves, 03 marzo 2016

Ekphrasis

écfrasis, arte y literaturaIl tient dans la paume de ma main, n'est pas très lourd, est inodore. C'est froid, de couleur rose ou brun clair. Ses fentes et bosses me rappellent vaguement une coquille de noix. Ce n'est pas une simple pierre. Cela ressemble à un fossile d'une plante ancienne que quelqu'un, peut-être un archéologue ou un jardinier, a trouvé dans un champ près de la maison du professeur. Je pourrais lui chercher une forme de tête animal ou même humaine, comme lorsque l'on scrute les nuages. Peut-être c'est la métamorphose d'un mortel puni par un dieu mécontent. Si je pouvais prendre des radiographies, tout à coup, il apparaîtrait peut-être un monde intérieur, son âme. Celui qui l'a déterré ou découvert a dû penser la même chose que moi : qu'est-ce que c'est ?

Maintenant que le professeur nous a expliqué l'objet, je pense au sculpteur qui l'a créé : une force de la nature qui pendant longtemps a poncé son corps pour donner cette étrange forme qui peut ressembler à une rose, à la manière du souffle divin qui, dit-on, a créé le premier homme et lui a donné la vie. Je me souviens d'avoir vu pour la première fois un rocher composé de plusieurs de ces formes de sable qu'un ami a apporté du désert du Sahara, c'était jaune avec des reflets de plage.

Si l'auteur avait été humain, nous dirions que c'est une œuvre d'art et ceci serait une ekphrasis, mais une rose sculptée par le vent, est-il de l'art ?

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