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lunes, 15 mayo 2017

Dépaysement tropical

NV-IMP984.JPGJ'ai pu poser enfin mon pied en Amazonie. J'avais déjà été près d'elle en Guyane et au Brésil au sol ou en la survolant en avion. Cette fois-ci je suis allé au point le plus au sud de la Colombie : Leticia, à 4°12' de latitude sud. C'est un endroit où trois pays se touchent : la Colombie, le Pérou et le Brésil. Nous avons à peine 80 km de marges sur ce grand fleuve qui a une longueur totale de 6800 km parcourant les trois pays. L'Amazonie colombienne représente environ 40% de la surface du pays avec une densité très basse de 0,62 habitants par kilomètre carré. Le vol de deux heures était déjà tout un contraste car on quitte la capitale surpeuplé de 8 millions d'habitants à 2600 mètres d'altitude pour arriver en pleine forêt à la ville d'à peine 32000 habitants et 96 mètres sur le niveau de la mer.

C'est chaud et humide. Les fins d'après-midis les perroquets reviennent en masse passer la nuit dans les arbres du parc Santander. Il faut les voir survoler l'endroit en faisant du bruit pendant une heure. Une fois installés sur les branches, le sol est parsemé de crottes et il vaut mieux ne pas marcher par là. Il y a des voitures et des motos, mais les routes ne mènent pas loin. Les déplacements se font sur les fleuves, rivières et lacs. La largeur du fleuve qui peut être de 6 km à cet endroit est impressionnante. On croit apercevoir l'autre rive, mais en réalité ce sont des îles au milieu. Il y a des maisons sur pilotis et d'autres flottantes qui sont poussées selon la montée et la descente de l'eau de sorte qu'elles soient toujours bien placées.

J'ai beaucoup aimé la visite guidée d'une journée sur la rive colombienne depuis Leticia jusqu'à Puerto Nariño. Nous nous sommes arrêtés à plusieurs endroits pour admirer les aras, les lotus, les singes, les indigènes, les réserves, les dauphins roses et gris, les oiseaux et les arbres exubérants. L'autre visite intéressante a été à la réserve péruvienne de Marasha. En période sèche, on doit suivre à pied un chemin de presque trois kilomètres jusqu'à l'hôtel-restaurant au milieu d'un lac. Comme nous étions en période de pluies, il a fallu y aller en barque et à la rame pendant une bonne heure. Les eaux montent de plus de dix mètres en cette saison. C'est d'un calme apaisant incroyable. Malgré tout on pense parfois aux boas et caïmans qui sont peut-être pas loin à nous regarder. Un énorme fromager ou ceiba qui se trouvait au milieu de la forêt nous a laissé songeurs, car il n'y en a pas d'autres spécimens près de cet endroit.

NV-IMP985.JPGLa nourriture est bien différente. Nous avons mangé des poissons d'eau douce, comme le pirarucu qui peut atteindre deux mètres de long. Des fruits bizarres et peu connus à l'intérieur du pays sont communs à Leticia : copoazu, araza, camucamu, cancharana et autres dont j'ai oublié le nom et le goût. À l'hôtel nous avons assisté à des spectacles de danses péruviennes et brésiliennes ainsi qu'à une soirée d'échange avec un chaman de l’ethnie huitoto. Les indigènes le plus nombreux sont les ticunas et se trouvent sur les trois pays. Chaque groupe a sa propre langue, mais c'est l'espagnol qui permet la communication entre eux. Pendant trois jours nous avons eu le beau temps, puis est arrivée la vraie pluie tropicale très forte mais de courte durée.

L'humidité m'a produit un rhume un peu allergique. Les moustiques ont fait des siennes. Une piqûre qu'ils m'ont faite à travers les chaussettes s'est un peu infecté. Il faut se préparer avec des médicaments pour les voies respiratoires et les moustiques.

Ça vaut la peine ce voyage. C'est tellement différent qu'il faut le voir par ses propres yeux.

03:12 Anotado en Naturaleza, Viajes | Permalink | Comentarios (0) | Tags: colombia, amazonas

domingo, 02 abril 2017

Déluge

NV-IMP981.jpgLa Colombie est un pays tropical. Les pluies torrentielles sont une manifestation de ce que l'on appelle ici l'hiver. L'été c'est quand il ne pleut pas et il y a la sécheresse. Aujourd'hui on sait que le phénomène d'El Niño est une des causes des périodes trop humides ou trop sèches. Les effets sont ressenties à l'autre bout de la planète. Le mois dernier j'ai eu l'occasion de passer par la ville de Campoalegre au département du Huila après une coulée de boue qui par chance n'a pas fait des victimes car les autorités ont eu le temps d'évacuer la population. C'était impressionnant de voir les troncs d'arbres déracinés et les rochers énormes le long de la rivière ainsi que les maisons détruites. Ce qui s'est passé avant hier soir à Mocoa est beaucoup plus grave car il y a des centaines de morts. Là ce sont trois rivières qui ont débordé. On commence à parler des conséquences de la déforestation dans ce coin de l'Amazonie. Avant la végétation luxuriante protégeait l’environnement, mais sans ces arbres, l'eau fait des dégâts énormes. La rue de la photo à Gigante qui semble très calme dévient un torrent lorsqu'il pleut fort dans cette petite ville du Huila. J'y ai entendu parler d'un lac en haut de la montagne qui pourrait céder et inonder la ville. Nous sommes trop petits face aux phénomènes naturels. Espérons que le réchauffement de la planète qui est en train de se produire soit arrêté ou ralenti à temps pour éviter des cataclysmes énormes.

 

23:13 Anotado en Naturaleza | Permalink | Comentarios (0) | Tags: colombia, ecología

viernes, 09 diciembre 2016

Persistencia

persistencia.jpgNo sabía que Ecuador tenía un instituto de investigación en el Antártico. Este documental muestra la vida de los científicos en esta base y de un artista que se pasea por la zona instalando unas esculturas en medio de las rocas, el hielo, la nieve y los animales. No tiene diálogos ni comentarios. Es casi mudo pues el lugar es silencioso. El director muestra en paralelo el trabajo de los científicos y del artista que vistos desde fuera parecen iguales. Viven lejos de las muchedumbres como monjes meditando al aire libre. El director es un observador más como los pingüinos, las focas o los leones marinos que se pasean o descansan al sol imperturbables. El título es extraño. ¿Se referirá al trabajo de estos hombres, a la naturaleza, a su propio trabajo de cineasta o al efecto que deja en los espectadores que terminamos como hipnotizados?

Persistencia
Fernando Mieles (Equateur, 2015)
Documentaire, 46 min

Synopsis : En Antarctique, l’artiste Allan Jeffs prépare son installation en même temps que des scientifiques mènent leurs recherches au sein de l’Institut antarctique équatorien. Pas de narration, d’interviews ou d’explications : leurs actions semblent dénuées de sens. Persistencia est une prière silencieuse, un poème visuel fait de glace, de neige et de vent. Une expérience sensorielle qui vous fera réfléchir à l’obstination de l’art et de la science, confrontés au même environnement froid, imperturbable et majestueux.

http://www.filmaramlat.ch/film/persistencia