lunes, 26 julio 2010
Falstaff (ou les infortunes d'un ventru)
Resultó divertida esta velada teatral en el parque Lagrange de Ginebra. Es un teatro desmontable de madera en forma de torre con una escena casi de circo con personajes que entran y salen por diferentes puertas haciendo sentir al espectador en medio de la acción. Su dimensión es muy apropiada para estar muy cerca de los actores.
Al lado hay un bar-restaurante campestre que abre antes del espectáculo, pero con tanta gente casi nos quedamos sin comer pues no daban abasto. Una atracción nos hizo pasar el tiempo pues había una noria de madera reproducción de un juego nepalés que permite llevar en cuatro asientos a cierto número de personas a unos quince metros de altura pero sin consumo de electricidad o gasolina. Solo un par de hombres con sus músculos le daban el impulso y la mantenían en movimiento.
Fueron tres horas de espectáculo nada aburrido, con buena actuación y muy diferente a lo que puede ser el teatro shakesperiano. El personaje principal es el gordo Falstaff que es un vividor fiestero y pícaro amigo del príncipe y que lo lleva por mal camino. Las guerras en el reino son múltiples y el rey está preocupado por la capacidad del príncipe de Galles de tomar juicio y asegurar la continuidad del reino. Las peleas a espada fueron magníficas pues por momentos parecía que se fueran a dar un golpe de verdad, pero estaban bien preparadas.
Falstaff (ou les infortunes d'un ventru)
d'après Henry IV (1ère et 2e partie), de William Shakespeare
Du lundi 12 juillet au dimanche 1er août à 20h
Mercredi 21 et 28 mercredi juillet à 14h
Relâche: mercredi 14, vendredi 16, vendredi 23, jeudi 29, vendredi 30 juillet
Supplémentaire le lundi 2 août
Mise en scène : Frédéric Polier
Après Cyrano, dont il porta le nez la saison dernière, Frédéric Polier réaffirme son penchant pour les personnages aux excroissances démesurées, courbes généreuses et verbe tonitruant, à contre-courant de notre époque «light», 0% de matière grasse et phobie du cholestérol, où l'on coupe hardiment les lipides qui dépassent.
Cette année, il entend donner vie à Falstaff, dans une adaptation très libre de Henry IV, cette grande fresque en deux volumes, entre la farce bouffonne joufflue et la tragédie historique touffue. S'il se souvient avoir porté jusqu'à l'usure l'ample chemise qu'arborait le baryton Ruggero Raimondi dans Falstaff de Verdi au Grand-Théâtre, c'est aussi à une curieuse passion pour les tableaux généalogiques de la royauté anglaise qu'il doit son immersion délicate dans les pièces historiques de Shakespeare, affirmant «qu'à l'instar de Tolstoï dans «Guerre et Paix», il amène plus que n'importe quel historien». C'est aussi «un hommage appuyé au théâtre, avec la figure du comédien déchu comme prétexte, l'histoire de Falstaff me paraissant très proche de nos destins d'acteurs».
Henry IV, ce sont deux pièces encastrées dans la seconde tétralogie de Shakespeare, débutée avec Richard II, où l'on voit le roi Henry IV (1399-1413), surnommé Bolingbroke, devenu le chef de l'opposition féodale après son exil et la confiscation de ses domaines, et qui force son cousin Richard II à abdiquer. Il triomphe de ses ennemis, Gallois et Ecossais, assurant ainsi la prépondérance de la maison de Lancastre sur celle d'York. Suite et fin dans Henry V.
Dans Henry IV, Shakespeare questionne les valeurs éternelles de la royauté et la légitimité du pouvoir, abus et usurpations inclus. Passage à la moulinette de la fonction royale de droit divin, perçue comme garantie de l'ordre social et de l'unité nationale, encore ébranlés par l'anarchie féodale et la guerre civile.L'histoire s'ouvre avec le roi qui espère pacifier l'Angleterre par une croisade à Jérusalem.
09:12 Anotado en Teatro | Permalink | Comentarios (3) | Tags: shakespeare, verano, tragicomedia