sábado, 25 abril 2015
Vente aux enchères
La région de la ville de La Dorada au bord du fleuve Magdalena est propice à l’élevage de bétail. Il paraît que c’est la deuxième municipalité d’élevage du pays après Monteria. Chaque semaine il y a plusieurs ventes aux enchères que ce soit pour l’abatage, la reproduction ou l’élevage. Les animaux viennent de plusieurs départements mais essentiellement de Cundinamarca, Tolima et Caldas. Je n’y connais rien, mais comme nos amis, qui ont une maison secondaire là-bas et nous ont invité pour le week-end, ont du bétail, c’était l’occasion de voir comment ça se passe.
Nous sommes allés le soir à une énorme halle en structure de bambou avec des murs en ciment, des gradins, des tables et des chaises. Au centre, un enclos circulaire surélevé avec des clôtures en métal où les groupes d’animaux, parfois une seule bête, sont montrés au public tour à tour jusqu’à ce qu’ils soient vendus au plus offrant. Les vachers s’affairent à faire bouger les animaux dans un ballet incessant sans les mélanger. En haut de l’enclos, une tribune où l’on annonce par hautparleur les caractéristiques du lot : la race, le sexe, l’âge, la provenance, la composition et le prix de base en pesos par kilogramme. D’autres personnes aident l’animateur au micro en faisant des calculs et en rentrant les données à l’ordinateur. Tout en haut un écran affiche ces données et les prix qui montent. Dans les gradins le public regarde et les acheteurs soulèvent plus ou moins discrètement des panneaux avec un numéro qui les identifie. Ça va assez vite. Il faut un œil expert pour repérer les endroits où les vrais preneurs se trouvent.
Nos amis possèdent un terrain agricole où ils font grossir des veaux sur des pâturages. Un voisin qui s’en occupe touche 30% du bénéfice. Leur idée est d’acheter des animaux qui pèsent dans les 200 kilos chacun pour les faire arriver à 300 et ainsi les vendre plus chers. Il ne faut pas dépasser un certain nombre de bêtes par hectare. Les animaux bien nourris peuvent prendre environ vingt kilos par mois. Ainsi tous les quatre mois le lot change de main aux enchères. Ils ont appris que le prix du kilo baisse lorsque les animaux arrivent à l’âge de l’abatage et que les mâles ont un meilleur prix que les femelles. Ils préfèrent donc avoir des mâles. C’est comme aller au casino, mais avec plus de chances de gagner.
Ce soir le meilleur prix était d’environ 4000 pesos le kilo et la race la plus représentée était des zébus. On a vu un taureau nain dont je ne me rappelle plus sa race. Parfois c’étaient des veaux, parfois des vaches avec ou sans leurs petits, parfois un seul taureau étalon. Il y a des races colombiennes qui ont été créés par mélange d’autres plus connues comme le charolais ou la normande. Je ne sais pas combien d’animaux ont été présentés. La liste de lots faisait deux pages en petits caractères avec les caractéristiques sur chaque ligne. Celui de nos amis était le numéro 27, mais nous sommes arrivés trop tard pour voir la vente de celui-ci. Ils sont par ordre d’arriver ; les meilleures places sont plutôt au milieu de la liste.
C’est tout de même un autre monde celui de l’industrie de la viande. La vie dans la région est très loin de l’agitation de la capitale, tout en étant qu’à trois ou quatre heures de route. C’est la terre chaude avec sa végétation tropicale et ses animaux exotiques. Des oiseaux colorés, des colibris ou des iguanes nous surprennent dans la verdure. Il y a beaucoup de cowboys en Colombie.
12:00 Anotado en Naturaleza, Viajes | Permalink | Comentarios (0) | Tags: colombia, subasta, ganadería
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