miércoles, 25 marzo 2015
Deux documentaires au FICCI-15
J’ai vu deux documentaires colombiens très intéressants. L’un montre la vie des jeunes indigènes de l’Amazonie colombienne qui doivent aller étudier loin de chez eux afin d’obtenir le bac et si possible continuer des études supérieurs. L’autre c’est la vie d’un médecin Colombien assassiné en 1987 lorsqu’il était président de la ligue des droits des hommes à Medellin.
La selva inflada (La jungle gonflée) est un documentaire lent et bien filmé montrant l'ennui de ces jeunes autochtones internés dans la ville loin de leur forêt majestueuse. Ils font beaucoup d’efforts pour apprendre et obtenir un diplôme. Ils peuvent passer des années à l'internat sans voir leurs parents. Ceux-ci font des sacrifices pour que leurs enfants obtiennent un titre, puis un emploi et enfin puissent les aider. Parfois, certains jeunes se suicident parce qu'ils ne supportent pas le changement de vie. Il est intéressant d'entendre les jeunes indiens parler leur langue maternelle et voir le long voyage qu'ils doivent entreprendre pour rentrer chez eux. Le réalisateur laisse un témoignage des problèmes de ces personnes qui souhaitent intégrer le monde moderne.
Carta a una sombra (Lettre à une ombre) c’est l’histoire de la famille Abad Faciolince filmée par la petite-fille du médecin assassiné en 1987 selon les témoignages de sa famille et des amis du médecin. Il suit assez fidèlement le livre El olvido que seremos de l’écrivain Héctor Abad, fils du médecin, où il raconte la vie de sa famille en écrivant à son père mort. Le livre a été un grand succès et a été traduit dans plusieurs langues dont le français. Voir http://www.hectorabad.com/loubli-que-nous-serons/
C’est un documentaire excellent sur cette période sombre de l’histoire récente de la Colombie où la mafia de la drogue, les paramilitaires, la guérilla, les militaires et la classe politique de droite comme de gauche se faisaient la guerre sans merci. Comme disait une dame à la fin du film, lors de la session de questions réponses, c’est un témoignage de l’injustice qui a frappé tant de familles qui n’ont pas eu quelqu’un pour écrire leurs histoires. C’était un moment très émotif de voir la famille réunie à l’occasion de cette première et de cette hommage.
La selva inflada / The Inflated Jungle Premier Mundial Oficial Documental Colombia / 2014 / 70 / Digital Dirección: Alejandro Naranjo
Sinopsis: En una comunidad ancestral de la amazonia colombiana, está ocurriendo una serie de suicidios entre jóvenes indígenas. ¿Por qué lo hacen? El documental de Alejandro Naranjo no pretende clausurar el misterio que todo suicida se lleva consigo, pero sí ofrece claves para entender el tremendo sentido de no pertenencia y miedo al futuro por el que pueden estar atravesando estos muchachos. La selva inflada se abre al propio testimonio de los jóvenes y sigue discreta y pacientemente actividades cotidianas como la educación “occidental” que estos reciben de sus maestros y el horizonte de competencia y “selección natural” que en ella se imparte. Muestra el regreso al hogar del que muchos de ellos partieron y los acompaña en el dilema de decidir qué hacer con sus vidas cuando termina un ciclo -el colegio- y empieza la incertidumbre. Así se va dibujando la profunda crisis de identidad de una comunidad, en la que el suicidio de los más jóvenes no puede ser más que un perturbador síntoma.
Carta a una sombra / Letter to a Shadow Premier Mundial Oficial Cine Colombiano Colombia / 2015 / 70 / Digital Dirección: Daniela Abad, Miguel Salazar Reparto: Héctor Abad Faciolince, Cecilia Faciolince, Maryluz Abad, Clara Abad, Vicky Abad, Sol Beatriz Abad, Carlos Gaviria, Silvia Blair
Sinopsis: En agosto de 1987, Héctor Abad Gómez fue asesinado en las calles del centro de Medellín, en uno de los momentos más oscuros de la guerra sucia contra la izquierda colombiana. ¿Por qué lo mataron? ¿Quién podría estar interesado en callar la voz de este médico, profesor universitario, activista de los derechos humanos y precursor del concepto de “salud pública” en Colombia? Carta a una sombra no elude estas preguntas pero ellas no ocupan el centro exclusivo de su interés. Por el contrario, los codirectores Miguel Salazar y Daniela Abad, nieta del inmolado líder, conducen la cámara y el dispositivo narrativo del documental por los espacios más íntimos de la familia y por la persistencia de su duelo. El uso de archivos sonoros y audiovisuales, la presencia como guía de Héctor Abad Faciolince, su hijo y escritor de El olvido que seremos, y los testimonios de amigos y colegas, arman el retrato de un hombre excepcional y dibujan el sentido de una pérdida irreparable.
viernes, 20 marzo 2015
Festival international de cinéma de Carthagène des Indes
Je n’avais pas eu l’occasion d’assister à ce festival de cinéma (FICCI) qui est à sa 55e édition. Comme nous avons été invités par des amis, cela ne se refuse pas. Nous avons vu sept films : des documentaires, des fictions et des expériences cinématographiques qui étaient comme des exercices d’école pas très bien réussis.
L’organisation est bien particulière. D’un côté, il y a le public payant ou invité spécial et de l’autre, les entrées gratuites. La queue prioritaire est composée des gens qui portent un collier avec un badge. Ils ont les meilleures places. Dès qu’ils sont rentrés, la deuxième queue prend les places restantes qui sont parfois mal situées, mais comme c’est gratuit, il ne faut pas se plaindre. Cette année, il y avait des salles de cinéma réservées au public avec badge et justement ils y projetaient des bons films que l’on a ratés.
Parmi les cinéastes invités, il y avait l’Étatsunien Darren Aronofsky, l’Argentin Pablo Trapero et le Coréen Kim Ki-Duk ; des bonnes rétrospectives pour ces réalisateurs de qualité. J’avais déjà vu Requiem for a dream et Black Swan du premier, Leonera, Elefante Blanco, Familia rodante et Mundo grúa du deuxième (peut-être aussi Carancho et El bonaerense, mais je ne suis pas sûr) et Spring, Summer, Fall, Winter and Spring, The Bow, et 3-Iron du dernier. J’ai profité pour voir Samaritan Girl de Kim Ki-Duk.
Une soirée spéciale pour la remise des prix India Catalina de la télévision colombienne était organisée dans un grand parc de la marine à l’extérieur et en direct. Nous avons eu la chance d’avoir des invitations. C’était intéressant, mais je ne connaissais personne, mise à part l’acteur Colombien, Carlos Muñoz, qui a eu un prix spécial pour sa longue carrière de théâtre, radio, télévision et cinéma. Il a déjà 72 ans et était déjà très connu lorsque j’ai quitté mon pays.
Commençons par les films que je n’ai pas aimés. Il s’agit plutôt des expériences qui ressemblent à des travaux d’école. Le film colombien Ruido rosa montre avec lenteur excessive et très peu de dialogues la vie de deux personnages qui n’auraient pas dû se rencontrer. Une femme de chambre d’un hôtel de passes et un vieux réparateur de radios qui a du mal à trouver les pièces de rechange pour redonner vie à ces appareil à cassette ou tourne-disques d’autrefois. La ville de Barranquilla où il est supposé se dérouler est méconnaissable. Il pleut presque tout le temps. On comprend peu à peu le projet de la femme de quitter le pays. Ça ne finit pas clairement. Je pense que ça aurait pu être un bon court métrage. Les acteurs sont quand même bons.
Le deuxième est Lucifer, un film mexicain-belge, avec un format bizarre: l’image est un cercle, parfois pris avec objectif fisheye qui donne un effet encore plus étrange. C’est un film très lent. Le format d’image donne parfois des jolis cadrages comme des tableaux de peintres anciens. L’histoire est divisée en trois parties avec des composants mystiques ou magiques. Les acteurs ne sont pas professionnels ce qui ne facilite pas l’immersion dans leur monde.
Le troisième est le film italien Ragazzi que je n’ai pas pu voir jusqu’au bout. C’est le monde d’un adolescent qui se cherche. Il n’y a presque pas de dialogues, les images en noir et blanc se superposent comme des fantômes. C’est encore plus lent que les précédents. J’ai failli m’endormir tellement il était ennuyeux. Nous avons quitté la salle au milieu de la projection.
Site officiel : http://ficcifestival.com/
RUIDO ROSA / PINK NOISE Oficial Cine Colombiano Colombia / 2014 / 100 / Digital Dirección: Roberto Flores Prieto Reparto: Mabel Pizarro, Roosevelt Gonzales
Sinopsis: En el Caribe imaginario de esta película, el tiempo y el espacio están definidos por la espera, la lluvia y una especie de inminente y lenta corrupción de todas las cosas. Luis y Carmen, los dos protagonistas, sobrellevan sus respectivos encierros. Él arreglando radios y televisores con la paciencia de un santo, y ella detrás del mostrador de un hotel y estudiando inglés en cintas de casete, con la esperanza de reunirse pronto con un hermano que vive en los Estados Unidos.¿Podría cambiar algo en la rutina de estos personajes? Rehuyendo el melodrama, la comedia costumbrista o la mirada paternalista, Ruido rosa nos muestra que sí. El azar, que es otra forma del destino, permite el encuentro de esas dos soledades, justo en esa frontera –la vida adulta y desilusionada– en la que, vista desde afuera, ya no puede pasar nada. Flores Prieto, de la mano de su guionista Carlos Franco con quien ya había trabajado en Cazando luciérnagas, recrean una Barranquilla insospechada, un “triste trópico” brevemente iluminado por el amor.
LUCIFER Oficial Ficción México / Bélgica / 2014 / 108 / Digital Dirección: Gust Van Den Berghe Reparto: Gabino Rodríguez, Norma Pablo, María Toral Acosta, Jerónimo Soto Bravo, Sergio Lázaro Cortéz
Sinopsis: Una película visionaria y delirante sobre “el ángel caído” o la “estrella de la mañana”. Tras un breve prólogo, la historia se divide en tres capítulos -Paraíso, Pecado y Milagro- por los que transitan, como desencarnados, sus bizarros personajes. La anciana Lupita, sus dos nietos huérfanos, su marido, el misterioso hombre que cae del cielo, el sacristán que desconfía de él y un joven actor. Lucifer fue filmado en una zona rural de México utilizando el Tondoscope, una técnica desarrollada por el director de fotografía de la película y que retoma experimentos en la visión implementados desde la pintura renacentista. El resultado es la imagen en un perfecto círculo semejante a un iris donde se pierden el sentido habitual de los bordes de la pantalla, o las nociones de arriba y abajo. Esta película, con un pie en lo místico y otro en lo absurdo, ofrece momentos sugerentes y bellos y desafía abiertamente al espectador. Se completa así una inclasificable trilogía del mismo director de Little Baby Jesus of Flandr y Blue Bird El director belga Gust Van den Berghe, abstrae con rigurosidad algunas de las tradiciones de la provincia mexicana en un idioma que le es ajeno, traspasando así sus propias fronteras cinematográficas, en cuanto a nacionalidad, identidad e idea.
Sitio web: www.luciferthefilm.com
RAGAZZI Premier Latinoamericana Oficial Ficción Argentina / 2014 / 83 / Digital Dirección: Raúl Perrone Reparto: Franco Robledo, José J. Maldonado, Ornella Ruiz Días, Walter Giordano, Mauricio Argüello, Mauricio Biscutti, Dora Spollansky, Alejandro Biscutti |
Sinopsis: Raúl Perrone, el director de cine de Ituzaingó que filma para no enloquecer y que estableció su propio dogma años antes que los daneses, rueda sin guiones y aunque con lo mínimo, lo no explícito se manifiesta multiplicado en la sinfonía en dos movimientos de Ragazzi. Poesía de cuerpos, de caras sin diálogos pero con grabaciones de voces que suenan al revés y canciones de roqueros manipuladas con el arrastre característico de las cintas de los antiguos casetes que, al ritmo reiterativo de la cumbia electrónica, envuelven a los ragazzi en un trance seductor abrasados por el calor y los días eternos del verano expuestos con una estilo de fotografía súper ocho. Juventud latente, que desahoga su inmortalidad en el arroyo cercano entre zambullidas, eros, vértigo, fumadas y eventualmente, un ahogado.
jueves, 29 enero 2015
La famille Bélier
En estos tiempos de malas noticias, de violencia y de guerra, cae bien ver una comedia bien hecha como esta película francesa que trata de una familia de sordos. Los padres y un hijo son sordos; Paula, la hija, es la única que oye. Por andar coqueteando a un joven francés recién llegado a su colegio, se inscribe al coro del colegio con su mejor amiga. El director del coro descubre que la joven tiene una muy buena voz, un don que le permitiría ir muy lejos. El problema es que ella juega un papel muy importante en su familia de campesinos productores de queso ya que les facilita el contacto como interprete ante el mundo exterior.
El tema es mucho más universal pues habla de la independencia de los hijos al entrar en la edad adulta, de los padres que no quieren verlos crecer y preferirían que se queden con ellos para evitarles peligros del mundo citadino. Trata el tema de los minusválidos y de la visión y el lugar que tienen en la sociedad, de la manera de sobrepasar nuestras limitaciones aparentes. Está bien hecha con buen humor y actuación. Lo hace a uno llorar por momentos. No me extraña que tenga éxito.
La famille Bélier
Date de sortie : 17 décembre 2014 (1h46)
Réalisé par Eric Lartigau
Avec Louane Emera, Karin Viard, François Damiens
Genre : Comédie dramatique
Nationalité : Français
Synopsis : Dans la famille Bélier, tout le monde est sourd sauf Paula, 16 ans. Elle est une interprète indispensable à ses parents au quotidien, notamment pour l’exploitation de la ferme familiale. Un jour, poussée par son professeur de musique qui lui a découvert un don pour le chant, elle décide de préparer le concours de Radio France. Un choix de vie qui signifierait pour elle l’éloignement de sa famille et un passage inévitable à l’âge adulte.