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martes, 26 enero 2016

Guerre et paix

colombia, guerrila, pazJ'espère que le gouvernement colombien arrivera très bientôt à un accord de paix avec la guérilla des FARC. Avec l'autre guérilla ELN il semble que c'est plus compliqué. Ce conflit armé dure depuis trop longtemps sans aboutir car aucun des deux parties n'arrive à gagner la guerre. Le problème est très complexe et il y a des extrémistes de tous bords qui s'opposent. Les grandes villes n'ont pas senti la guerre, mais les paysans ont dû quitter leurs terres pour venir sauver leurs peaux dans les villes. C'est une migration interne très importante.

Les gens sont tellement habitués à vivre dans cet état de guerre qu'ils ne savent plus ce qu'est la paix. Ils s'imaginent que la paix c'est le paradis, qu'il n'y a plus de problèmes, que tout le monde est gentil et que la délinquance commune n'existe plus.

Si 90% des guérilleros déposent les armes, ce sera un succès extraordinaire. C'est ce qui est arrivé avec les paramilitaires pendant le gouvernement d'Uribe. Pourtant des groupes paramilitaires subsistent, mais ils sont moins importants. D'autres disent que le président actuel cherche le prix Nobel de la paix. Ce n'est pas un argument valable contre les accords de paix. Ça m'est égale qu'il ait ou pas ce prix (je ne crois pas qu'il l'aura, quoique Obama l'a eu et pourtant il a fait la guerre). Ce qui compte est le pays, pas lui. D'autres disent qu'Uribe est contre les accords de paix car c'est lui qui voulait les avoir signé. C'est quand même fou.

Pour avoir une idée de la situation actuelle du pays, il est intéressant de voir le site du Ministère français des affaires étrangères (voir le lien plus bas). La carte de la Colombie que j'ai copiée ici vient de ce site. Elle montre les zones où les touristes français peuvent évoluer sans trop de danger et d'autres où il est formellement déconseillé de s'y rendre. À mon avis cela reflète les zones contrôlées par l'état et celles contrôlées par la guérilla ou les mafias de tout genre. Les habitants de la capitale ne se rendent pas compte de ce que représente de vivre dans une zone de conflit.

J'ai entendu à la radio française il y a quelques semaines un reportage sur un chef d'orchestre Syrien habitant Damas. Il disait qu'il continuait à travailler et à donner des concerts car la vie continuait, que même s'il y avait des explosions, la ville était plutôt sûre. Quand on voit les images à la télévision sur la guerre en Syrie, on s'imagine que personne n'est en sécurité, mais il y a toujours des îlots de tranquillité relative là où les forces en guerre ont le contrôle de la situation.

J'aimerais pouvoir voyager dans mon pays sans risques. J'espère que la guerre contre Daesh en France ne trouble pas la paix de ce pays non plus. En fait, la guerre n'est qu'un moyen pour arriver à négocier la paix entre les parties. On ne peut pas éliminer complètement l'énemi, sauf avec une guerre nucléaire qui détruirait la planète bien sûr. C'est pourquoi la diplomatie est importante.

http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/c...

jueves, 27 febrero 2014

Guerras fratricidas

fotografía,guerra,pazEl médico tarda en llegar. El abuelo tiene fiebre y delirios. De pronto se despierta y me mira con ojos vidriosos y desorbitados. Trato de calmarlo, pero no me reconoce. Me quita la foto de la mano y la observa en su extravío. Dice cosas que no entiendo. Me vuelve a mirar. «Montescos y Capuletos», murmulla. Es la foto en blanco y negro enigmática que acabo de sacar del cajón de su mesa de noche. Ahora de repente recuerdo que de niño, en este mismo cuarto hace mucho tiempo, él me la mostró y me contó su historia.

Fue tomada hace cien años. Seis hombres y seis mujeres muy elegantes, con sombreros y vestidos de domingo. Están en un jardín o un parque, cerca de un árbol. Tres están sentados en el suelo, los demás, de pie. Todos los hombres tienen corbata o corbatín. Las mujeres tienen faldas que les llegan debajo de las rodillas. Solo unas tres mujeres miran a la cámara. Los demás observan hacia la izquierda de la escena, salvo dos hombres sentados que miran a la derecha. Sus atuendos hacen pensar en un clima más bien frío. Un hombre tiene la mano derecha dentro de su chaqueta, cual Napoleón criollo.

Forman parte de los invitados al matrimonio de un Montesco con una Capuleto que iba a sellar la paz entre los dos clanes familiares. Llevaban muchos años en guerra por el poder local matándose unos a otros en una venganza sin fin de la que ya nadie recordaba el comienzo. Un odio hereditario.

Eran los mismos aunque se quisiera resaltar que los unos eran conservadores y los otros liberales, o unos de izquierda y otros de derecha, o unos ateos y otros teístas, unos comunistas y otros monárquicos. Cada familia tenía sus protegidos y sus enemigos. Querían eliminar al bando opuesto como si fuera yerba mala o la gangrena que les comía el cuerpo social. Todos iguales, acaparando el poder, la corrupción, el clientelismo y la riqueza, excluyendo o esclavizando a otros para dominarlos y doblegarlos mejor.

La idea del matrimonio fue del abuelo de mi abuelo, don Rafael Capuleto. Se había inspirado en las alianzas que con matrimonios entre soberanos europeos habían terminado con guerras centenarias haciéndolos todos parientes. Juan Montesco y Ana Capuleto se iban a casar el día de la foto que fue tomada en el parque frente a la iglesia en el momento en que la novia llegaba. Pedro Montesco es el que tiene la mano dentro de la chaqueta. Era el único que no estaba de acuerdo con esa unión contranatural según él. Un instante después sacó una pistola de su chaqueta y con ella mató a la novia y al padre que estaban llegando en ese momento. Una balacera entre los dos bandos acabó con las vidas de muchos de ellos, incluyendo a Pedro, y con la esperanza de una paz duradera.

Ahora yo, Pablo Capuleto, espero la llegada del médico, María Montesco, que aceptó venir a salvar a mi abuelo si todavía es posible. Sé que nos gustamos a pesar de la enemistad que empaña nuestro futuro. Quiero darle una nueva oportunidad a la paz. Todo dependerá de su actitud para con mi abuelo. En el cajón donde estaba la foto hay un revolver que no dudaré en utilizar si ella hace algo indebido. Espero que no. Ojalá ella y yo podamos casarnos para realizar el sueño centenario de nuestros antepasados, para reconstruir con bases sólidas el edificio frágil de esta sociedad descompuesta y así acabar con esta maldita guerra que nos desangra inútilmente.