Ok

By continuing your visit to this site, you accept the use of cookies. These ensure the smooth running of our services. Learn more.

domingo, 03 abril 2016

Après la présentation du livre

IMAG1632.jpg

C'était bien sympa la présentation de mon livre El ojo de la cerradura (Le trou e la serrure) mercredi soir. J'ai eu l'occasion de revoir des vieux amis que j'avais perdu de vue. Nous n'étions pas très nombreux, car il y avait des activités concurrentes comme l'assemblée de l'association d'ingénieurs informaticiens de Colombie ou des assemblées de copropriétaires qui ont lieu ces derniers jours de mars. À celle de notre immeuble quelqu'un nous a représenté car la date n'était pas fixée lorsque l'on a choisi celle de la librairie Casa Tomada.

En fait mon frère qui habite près de cette librairie avait déjà eu des contacts avec eux l'année dernière pour laisser quelques exemplaires de mon livre. Lorsque mon ami Fernando Fernández a présenté son roman au même endroit, le nom de la librairie me disait quelque chose, mais j'avais oublié la démarche de mon frère. Après la présentation de Fernando, j'ai parlé avec mon frère qui m'a rappelé le nom. C'est avec lui que j'ai pris contact avec la librairie et grâce à son concours on a pu fixer rapidement une date.

Comme le temps était court, j'ai demandé à deux amis de m'aider à animer la soirée car ils avaient acheté le livre. En fait, ce sont leurs conjoints qui ont relevé le défi et ont fait aussi le succès de la soirée. Merci donc à Olga Lucía et Rodrigo pour leurs aides.

Il y a toujours des questions intéressantes dans ces soirées : quelques unes se répètent mais il y a parfois des surprises. On m'a demandé par exemple quels auteurs de nouvelles m'avaient le plus inspiré ou influencé. J'ai nommé évidement Poe, Tchekhov, Borgès, Cortázar et García Márquez, ainsi que Pouchkine, Kafka et le chilien Bolaño. On m'a demandé pour les auteurs français, mais je ne me suis pas rappelé de beaucoup de noms, car en France le roman est plus à la mode que la nouvelle. Autrement j'aurais mentionné Proust et Balzac par exemple. J'ai oublié Guy de Maupassant qui a écrit pas mal de bonnes nouvelles. J'ai aussi nommé George Orwell et Aldous Huxley pour leur thématique que j'ai beaucoup aimé, mais j'ai oublié de mentionner Somerset Maugham, Hemingway et Thomas Mann. Je me suis rappelé des recueils de nouvelles que Hitchcock éditait, de la série de télévision étasunienne qu'il présentait ainsi que de la fameuse série des années soixante : Dimensión desconocida (The Twilight Zone, en anglais, et La quatrième dimension, en français) que je ne ratais pas car je les aimais beaucoup. IMAG1634.jpg

Je pense que ceux-là sont les auteurs (et programmes) qui ont le plus compté pour moi. En fait il doit y avoir bien d'autres influences, mais on n'est pas toujours conscient. Hélas, il faudrait avoir beaucoup plus de temps pour lire et bien sûr, pour écrire. Maintenant, il faut préparer une autre présentation à Ibagué pour début mai.

lunes, 28 marzo 2016

Âme de tango

NV-IMP946.JPGLa fièvre du tango me revient de temps en temps. Pas comme il y a une quinzaine d'années, mais quand même. Cette fois c'était des cours de tango offerts par l'association d'anciens élèves de mon université, Universidad de los Andes. Nous avons suivi deux heures de cours par semaine, le soir, pendant six vendredis. Les profs étaient des bons danseurs Colombiens. Le groupe était sympa, une vingtaine de couples de tous âges. Nous ne connaissions personne. Une bonne occasion de rencontrer des nouvelles têtes. À part nous et un ou deux autres couples, c'étaient des débutants. Il y a eu quelques personnes qui ont abandonné en route ou qui ne sont pas venus toutes les semaines.

Les samedis matins il y avait aussi des cours de salsa, mais nous avions déjà d'autres cours en même temps (céramique pour Coni et Art et littérature pour moi). De toute manière ça aurait été trop.

Il nous a fallu d'abord acheter des chaussures, ce qui n'a pas été évident ; la plupart du temps c'était des chaussures avec des semelles en caoutchouc. Nous avons dû aller au quartier Restrepo (où l'on trouve les spécialistes des chaussures) pour trouver les meilleures, mais après, nous avons dû faire mettre des semelles 100% en cuir plus adaptées.

Ça ne fait pas de mal de revoir les bases du tango argentin. On s'est vu dans les efforts des autres en train d'apprendre à marcher en avant et en arrière, à tenir l'équilibre, à guider, etc. comme à la fin du XXe siècle nous commencions à maîtriser cette belle danse.

Nous avons reconnu quelques pas que Mariela, une prof Argentine de Genève, nous avait appris il y a bien longtemps. Tout comme elle, cette fois il n'y avait qu'un seul prof par cours, un homme. Le prof du premier cours n'a pas pu venir aux suivants car il avait un spectacle de tango, Rayuela. Celui qui l'a remplacé est venu lors du dernier cours avec sa cavalière de tango, une jolie Colombienne qui danse très bien mais qui ne vit pas de la danse. Elle a une entreprise d'importation de tissus.

Ils étaient beaux à la fin du cours lorsqu'ils ont résumé les pas appris en tango, milonga et même salsa. Maintenant il va falloir aller aux milongas de Bogotá. Parait-il qu'il y en a des bonnes. On nous a parlé de l'école Alma de Tango dans le quartier de Galerías qui en plus de cours de danse (tango et autres danses latines) organise des milongas.

03:59 Anotado en Música, Viajes | Permalink | Comentarios (0) | Tags: colombia, tango, clases

lunes, 14 marzo 2016

Averse à la Carrera 15

Childe_Hassam_-_Une_averse.jpgC’était comme un mirage, comme un retour au XIX siècle à Paris. Il pleuvait à cordes, nous roulions sur la Carrera 15 avant la Calle 92 à Bogotá vers 21 heures. La chaussée brillait, sous une très forte pluie, des grosses flaques d'eau se remplissaient des deux côtés de la chaussée pendant que les voitures et les piétons essayions de les éviter. Une ombre justement du côté gauche semblait surgir de nul part. Je m'approche en faisant attention de ne pas renverser un éventuel piéton imprudent qui sauterait tout d'un coup. Les lumières des voitures détachèrent enfin cette présence mystérieuse.

C'était un homme qui tirait en contre-sens sa charrette pleine de cartons, de bouteilles, de cannettes vides et d'autres choses encore toutes à recycler. Il avait mis une sorte de bâche pour protéger son trésor ramassé pendant sa journée de travail. Il portait un imperméable avec capuche ainsi que des bottes en caoutchouc pour percer le rideau de pluie. Il tirait sa carriole entre les flaques et se dirigeait je ne sait pas où. Ma voiture l’a dépassé mais son image est restée gravée dans ma mémoire.

Ce n'est pas la première fois que je voyais quelqu'un en train de pousser ou tirer des déchets, mais cette image m'a rappelé ce fameux tableau impressionniste « Averse rue Bonaparte » de Frederick Childe Hassam, un peintre Étasunien du XIXe-XXe siècles. En rentrant dans son pays il a changé les sujets difficiles, comme celui-ci, pour des images plus commerciales des femmes et enfants bien habillés, au soleil, à la plage ; images d'un monde idéal, joyeux, sans pauvreté ni problèmes. C'était le même type de tableaux qui ont fait la renommée du peintre espagnol Sorolla.

J'aurais voulu photographier ce recycleur Bogotanais, je n'avais pas ma caméra ni le temps, car je conduisais. Peut-être que les gens d'ici ne les voient plus, car ils font partie du paysage, ils sont devenus transparents et pourtant ils font un travail énorme pour nettoyer la ville où des millions d'habitants consomment et jettent pour que d'autres ramassent.

Je rêve d'un monde plus solidaire et écologique où ces métiers inhumains n'existeraient plus, comme ces hommes de la Volga qui halaient les bateaux et que j'espère n'existent plus sur Terre.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Childe_Hassam

https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Childe_Hassam_-_U...