sábado, 15 abril 2017
Drôle de virus
J'ai rêvé d'un ami dont j'avais appris par courrier électronique qu'il était mort. En le voyant bien vivant, je lui ai demandé ce qui s'était passé. Il m'a raconté qu'il avait été victime d'un virus qui s'était introduit dans son ordi et avait envoyé la fausse nouvelle à tous ses contacts. Il s'est rendu compte lorsque son épouse a commencé à recevoir des messages de condoléances. Il a fallu un bon antivirus pour nettoyer son PC et pouvoir dévoiler le canular à sa famille et ses amis. J'étais content d'apprendre la vrai nouvelle. Après avoir bavardé ensemble nous nous sommes séparés. C'est alors que je me suis réveillé et me suis rendu compte que mon ami était vraiment mort. C'est triste. J'espère que personne ne crée ce genre de programme. Au fait, je me demande à quoi ça pourrait servir.
21:45 Anotado en Recuerdos | Permalink | Comentarios (0) | Tags: sueños, muerte
martes, 28 febrero 2017
Enjoliveur de chaussures
J'ai failli continuer ma route, mais comme mes chaussures n'étaient pas très propres, je suis revenu sur mes pas pour accepter le service du monsieur cireur de chaussures qui était assis sur le trottoir près du parking où je m'étais garé. Ça faisait vraiment longtemps que je ne faisais pas appel à ce service si courant en Colombie. Il m'a dit que ça n'allait pas être long et que le prix n'était que de trois mille pesos, soit environ un euro. Je me suis rappelé des films du fameux humoriste Mexicain, Cantinflas.
Il avait ses chaussures très bien cirées au contraire du dicton : le cordonnier est le plus mal chaussé. Il était fier de gagner sa vie honnêtement. Sa boîte à cirer était aussi très propre. Il m'a dit qu'il n'était pas un simple cireur de chaussures, mais un enjoliveur de chaussures. Les autres noms embolador ou lustrabotas n'était pas à son goût. Il aurait aimé avoir une place de cireur dans le quartier des mariachis à Chapinero. Ces chanteurs de sérénades ont besoin d'être bien sapés tous les soirs, mais les places sont prises. Il m'a raconté qu'il avait travaillé dans ce parking depuis l'âge de vingt ans et pendant trente années il y avait lavé de voitures à son compte. Tout allait bien jusqu'à ce que des nouveaux gestionnaires lui disent qu'ils n’étaient pas contents de son travail car les voitures étaient soit disant mal lavées de l'intérieur. Il a donc perdu sa place. Comme il était âgé et devait vivre de quelque chose, il s'est rappelé qu'il avait ciré des chaussures dès l'âge de neuf ans et que c'était le moment de revenir à son ancien métier. Enfant il avait eu une jolie boîte à cirer avec des miroirs tout autour.
Son problème actuel est qu'il vient de commencer à travailler à cet endroit et d'autres cireurs de chaussures du coin lui font la guerre car d'après eux il leurs prend les clients. Il doit donc se méfier et s'accrocher pour se faire une place. Il dit que pour avoir un badge de cireur officiel à la mairie il faut des relations qu'il n'en a pas. Les assistantes sociales ne l'aident pas non plus, malgré le fait qu'il a déposé un dossier.
Je ne sais pas quelle âge il peut avoir car la vie semble avoir été dure avec lui. Il n'a que deux dents en bas, est plutôt maigre et semble usé par le temps.
La météo a été capricieuse ces jours-ci. Des jours de pluie, des jours de soleil, un temps froid et variable. Ça ne l'arrange pas ; il aimerait qu'il fasse beau tout le temps pour pouvoir travailler. Il a une chambre où dormir mais qu'il doit payer à la nuit. Hier il a plu toute la journée. S'il n'a pas de clients, il dort dans la rue. C'est ce qui lui est arrivé la nuit dernière. Il est resté dehors dans les environ du parking et n'a pas pu fermer l’œil. C'est trop dangereux. Aujourd'hui il a eu au moins deux clients : ma femme et moi. Espérons qu'il passera une bonne nuit au chaud dans un vrai lit.
04:03 Anotado en Recuerdos, Vida diaria | Permalink | Comentarios (0) | Tags: colombia, sociedad
sábado, 18 febrero 2017
Madeleines
Ces jours-ci ma madeleine de Proust a été un calado, une sorte de biscotte bien d'ici qui m'a ramené en enfance. La forme et le goût sont les mêmes qu'à l'époque où ma mère en achetait ou mon grand-père nous demandait d'en acheter chez le boulanger du coin dans le quartier Interlaken d'Ibagué. Il fallait prendre une boite métallique de couleur verte spéciale pour le pain. Il y en avait trois ou quatre de dimensions différentes : une pour le sel, une autre pour le sucre, une autre pour la farine, celle pour le pain et je ne sais plus quoi encore. Elles étaient dans une étagère de la réserve. J'allais tout seul ou avec un frère ou une sœur. Parfois la boite tombait par terre à l'allée, car au retour on faisait très attention de bien la tenir. Des fois on arrivait avant la sortie du four et il fallait attendre ou bien le boulanger nous disait que bien qu'étant déjà sorti, il fallait patienter pour je ne sais pas quelle raison mystérieuse. Il nous donnait toujours des instructions pour ne pas mélanger à la maison les calados et les autres pains frais, car il disait que dans ce cas là, les calados ramolliraient et le pain frais s'endurcirait. Je me souviens que l'on aimait tremper les calados dans le chocolat chaud au petit-déjeuner. Mon grand-père achetait aussi du pain sucré appelé mojicón que l'on préférait par dessus tout. Avec l'âge apprécie de moins en moins le sucré. Il y a deux ou trois ans, j'ai réessayé de goûter une Pony Malta que j'aimais boire à la récré ou bien une boisson gazeuse à l'orange Naranja Postobón accompagnée d'une part gâteau fourré au chocolat Chocorramo, mais maintenant c'était trop sucré pour moi ! Ce calado m'a aussi rappelé la ville où j'ai grandi, les enfants avec lesquels on jouait, l'école. C'est quand même fou...